Une grossesse peut entraîner plusieurs types de modifications sur le corps d’une femme : les seins perdent de leur fermeté, la ceinture abdominale se distend, des amas graisseux tenaces et des vergetures apparaissent. Toutes les femmes ne sont pas égales face à ces séquelles : pour certaines elles disparaîtront progressivement, pour d’autres elles seront plus résistantes et pourront susciter des complexes.
Le « mommy makeover » combine plusieurs techniques de chirurgie esthétique qui permettent de corriger ces séquelles. Parmi ces techniques de chirurgie après grossesse, on trouve notamment le lifting mammaire, la plastie abdominale et la lipoaspiration. Des techniques de médecine esthétique peuvent également être efficaces pour corriger certaines séquelles d’une maternité.
Qu’est-ce que le « mommy makeover » ?
Venue des États-Unis, cette expression ne désigne pas une unique technique de chirurgie esthétique, mais l’association de techniques permettant de corriger l’ensemble des séquelles d’une grossesse sur le corps d’une maman. Si cette expression est de plus en plus utilisée depuis quelques années, elle fait référence à des opérations de chirurgie esthétique qui ont fait leurs preuves de leur efficacité et de leur sécurité depuis longtemps.
Quelles séquelles sur le corps après une maternité ?
Le fait d’être mère implique une évolution du corps liée à la grossesse, à l’accouchement et à l’allaitement. Ce sont les régions des seins et du ventre qui sont les plus touchées :
- Les seins deviennent plus tombants, perdent de leur fermeté et, dans certains cas, se « vident » (perdent de leur volume de façon plus ou moins importante).
- Le ventre se distend et peut s’affaisser.
- La ceinture abdominale se relâche.
- Dans certains cas, un diastasis des muscles des grands droits peut être observé (écart excessif entre les muscles abdominaux verticaux).
- Des amas graisseux, notamment au niveau de la culotte de cheval, apparaissent ou se font plus prononcés. Ils sont souvent difficiles à perdre malgré une alimentation équilibrée et la pratique d’une activité physique.
- Au niveau des parties génitales, les petites lèvres peuvent devenir plus relâchées et le vagin peut être plus distendu.
Si ces évolutions sont normales et s’expliquent par des facteurs physiologiques, elles peuvent complexer certaines mères qui ne se retrouvent pas dans leur corps et qui souhaitent retrouver leur silhouette pré-maternité au mieux.
Chaque femme et chaque grossesse sont différentes. Certaines femmes auront la chance d’avoir peu de séquelles, certaines retrouveront rapidement leur silhouette pré-maternité, d’autres auront des difficultés à perdre les amas graisseux, connaîtront une ptôse mammaire significative ainsi qu’un relâchement important de la ceinture abdominale.
Des interventions combinées pour répondre aux attentes des femmes après une maternité
Les techniques associées dans le cadre d’un « mommy makeover » varient en fonction de l’anatomie de la patiente, de son désir et de la façon dont son corps a évolué après une ou plusieurs grossesses.
Par l’expression « mommy makeover » ou « forfait post-accouchement », on désigne généralement l’association d’interventions de chirurgie esthétique des seins (lifting des seins et/ou augmentation mammaire) et de chirurgie esthétique de la silhouette (liposuccion, plastie abdominale). Dans certains cas, les interventions pratiquées comprennent également une chirurgie esthétique des fesses et/ou une chirurgie intime (nymphoplastie).
Et la médecine esthétique après une grossesse ?
Le plus souvent, un mommy makeover combine des opérations de chirurgie esthétique. Néanmoins, il existe des techniques de médecine esthétique qui répondent aux attentes des jeunes mamans sans impliquer d’anesthésie ou d’hospitalisation.
Les techniques non-invasives de suppression des graisses et de tonification musculaire du corps (comme CoolSculpting et EMSculpt) permettent de corriger les excès de graisses difficiles à perdre après une grossesse, de tonifier musculairement la silhouette et de réduire un diastasis des grands droits.
Il existe aussi des traitements de la peau (lasers, peeling, mésothérapie, photothérapie dynamique, radiofréquence par micro-needeling (Keybody-Skin) qui permettent de tonifier la peau et d’atténuer les vergetures.
Tonifier des seins distendus après une grossesse
Les effets d’une maternité et de l’allaitement sur la poitrine
Avec le ventre, la poitrine constitue l’autre partie du corps qui porte principalement les séquelles d’une maternité. La grossesse et l’allaitement peuvent entraîner une distension de la poitrine, impliquant un affaissement des seins (on parle de « ptôse mammaire »).
Cet affaissement des seins peut également s’accompagner de l’apparition de vergetures, voire d’une diminution du volume mammaire. Les seins deviennent plus ou moins « flasques », « vidés ».
Lifting mammaire
Pour corriger les effets d’une grossesse sur les seins, l’intervention la plus adéquate est souvent une correction de ptôse mammaire. Une correction de ptôse est parfois appelée « lifting mammaire » ou « rajeunissement mammaire » (le terme chirurgical étant « mastopexie »). Son objectif est de retrouver une silhouette mammaire juvénile et harmonieuse, proportionnée au reste du corps, de remonter la poitrine pour qu’elle ne tombe plus.
Le principe d'un lifting mammaire consiste à remodeler le galbe du sein pour lui donner une forme harmonieuse. Pour cela, le chirurgien remonte la glande mammaire puis adapte l’enveloppe cutanée au nouveau galbe et replace la zone aréolo-mamelonnaire à la bonne position. Le volume du sein ne change pas dans un lifting mammaire pur. Il est parfois associé à une réduction mammaire si le volume des seins est trop gros, on parle alors de plastie mammaire de réduction ou de mastoplastie de réduction. Lorsque le volume est devenu trop petit, il est parfois associé à une augmentation mammaire (voir ci-après).
Dans la mesure où une certaine quantité de peau est retirée, cette intervention implique une cicatrice. La taille de la cicatrice varie en fonction du degré de la ptôse et de la quantité de peau excédentaire.
Augmentation mammaire par prothèse ou lipostructure
Si l’affaissement des seins s’accompagne d’une perte de volume significative, une correction de ptôse peut s’accompagner d’un geste chirurgical dont l’objectif est de combler le volume perdu à la suite d’une grossesse.
Une augmentation mammaire peut être réalisée par la pose de prothèses mammaires ou dans le cadre d’une lipostructure des seins.
Une lipostructure des seins (ou lipofilling des seins) est une intervention de chirurgie esthétique qui consiste à effectuer des injections de cellules graisseuses du propre corps de la patiente. Il s’agit d’une véritable auto-greffe de ses propres cellules graisseuses qui vont rester vivantes. Une lipostructure des seins est une technique de chirurgie esthétique des seins qui permet d’obtenir un résultat durable et naturel avec des cicatrices quasiment invisibles (2 mm de long). Le volume obtenu par lipostructure est généralement inférieur à ce que permet la pose d’une prothèse.
Lorsque qu’on associe un lifting mammaire avec une augmentation par implants, on parle de plastie-prothèse mammaire. Cette intervention consiste à réaliser lors de la même intervention une mise en place d’implants mammaires pour augmenter le volume des seins et un lifting mammaire de façon à corriger la ptôse résiduelle et bien repositionner les aréoles.
Supprimer les graisses prises lors de la grossesse
Une grossesse entraîne toujours une prise de poids : entre 11 et 15 kilos en moyenne. Cette prise de poids s’explique notamment par la constitution de réserves de graisse par l’organisme. Ce stock de graisse servira en fin de grossesse (lors de la croissance rapide du bébé) et pendant l’allaitement. Ces réserves représentent environ le quart de la prise de poids de grossesse.
Lipoaspiration après une grossesse
Le corps élimine progressivement ces graisses dans les mois qui suivent l’accouchement et l’allaitement. Néanmoins, l’élimination complète de ce stock de graisse n’est pas toujours évidente. Même en allaitant, en ayant un régime alimentaire équilibré ainsi qu’une activité physique régulière, de nombreuses femmes conservent des bourrelets disgracieux.
Pour supprimer des amas graisseux localisés au niveau du ventre et/ou de la culotte de cheval (hanches, cuisses et fesses), il est possible d’avoir recours à une lipoaspiration. Il s’agit d’une technique très efficace pour supprimer des excès graisseux localisés et remodeler le corps.
Si la prise de poids a entraîné une distension de la peau, il est possible qu’une lipoaspiration doive s’accompagner d’une chirurgie de redrapage de la peau (abdominoplastie, lifting des fesses) pour obtenir le meilleur résultat possible.
Des alternatives médicales : CoolSculpting et EMSculpt
CoolSculpting et EMSculpt associés éventuellement à des séances de XBody peuvent être des alternatives non chirurgicales intéressantes pour traiter les excès de graisses localisés chez les jeunes mamans. Un diagnostic silhouette permet de faire le point sur les traitements non-chirurgicaux les plus adaptés à vos besoins.
Raffermir le ventre et la ceinture abdominale
Les séquelles d’une grossesse sont particulièrement visibles au niveau du ventre. La peau connaît une distension importante, pouvant entraîner non seulement des vergetures, mais également un affaissement de la peau et des muscles. Cet affaissement de la ceinture abdominale peut également s’accompagner d’excès graisseux localisés, notamment autour du nombril.
Plastie abdominale
Une plastie abdominale (ou dermolipectomie abdominale ou abdominoplastie) est une opération de chirurgie de l’abdomen qui constitue la solution thérapeutique la plus adaptée pour corriger l’apparence du ventre lorsque celui-ci présente à la fois des excès de peau, de graisse, voir un affaissement musculaire (diastasis).
Une plastie abdominale retend la peau de ventre, renforce la ceinture abdominale et amincit la taille. Il s’agit de retrouver un ventre plus tonique tout en conservant son apparence naturelle.
Corriger un diastasis post-partum
Lors d’une grossesse, le muscle grand droit de l’abdomen (rectus abdominis) s’écarte de la ligne médiane du ventre pour laisser la place à l’utérus et au fœtus pour se développer. Après l’accouchement, l’utérus reprend progressivement sa place et les deux parties du grand droit se retrouvent.
Dans certains cas, l’étirement du muscle grand droit est particulièrement important et induit leur séparation. On parle de « diastasis du grand droit » ou « diastase des grands droits ».
Un diastasis entraîne non seulement un affaissement du ventre, qui peut apparaître tombant et mou, mais peut également occasionner des douleurs ainsi qu’une gêne dans les activités de la vie quotidienne ou sportive lors des contractions des muscles abdominaux.
Un diastasis peut être traité chirurgicalement lors d’une plastie abdominale. Un diastasis peut également être atténué par des séances d’EMSculpt, un dispositif innovant qui permet de réduire significativement la séparation des muscles abdominaux post-grossesse et de gainer la paroi abdominale.
Précautions à prendre avant une chirurgie esthétique post-grossesse
Les techniques chirurgicales mises en œuvre lors d’une « mommy makeover » ont fait preuve de leur efficacité et de leur sécurité. Néanmoins, il est important de considérer qu’il s’agit d’opérations chirurgicales qui impliquent des suites opératoires et nécessitent une anesthésie.
Tout particulièrement dans le cas d’une jeune maman, il faut également considérer le bon déroulement de la période de convalescence et de repos indispensable après l’opération.
Quand peut-on envisager un « mommy makeover » ?
- Il faut attendre au moins six mois après une grossesse pour envisager de recourir à une opération chirurgicale.
- L’opération peut également être réalisée plusieurs années après une grossesse.
- Il faut attendre la fin de la période d’allaitement, au moins trois mois.
- Il est important que la patiente ait récupéré un poids stable.
- Il faut que la patiente ne présente aucun risque de saignement (bilans hématologiques et de coagulation normaux).
- Il est préférable de ne pas envisager une nouvelle grossesse. Si c’est le cas, mieux vaut attendre une prochaine grossesse avant de procéder à un mommy makeover.
- Il faut avoir des attentes réalistes en matière de résultat.
Un seul temps opératoire ou plusieurs opérations successives ?
L’expression « mommy makeover » désigne souvent l’association de plusieurs gestes chirurgicaux dans un même temps opératoire.
Si cette association permet d’obtenir un résultat très significatif, un résultat final plus rapide et d’éviter une autre hospitalisation, il faut néanmoins veiller à ce que l’opération ne soit pas trop longue. Pour éviter les risques inhérents à une opération chirurgicale (liés à l’anesthésie, à des hémorragies ou à une phlébite), il est préférable que le temps opératoire ne dépasse pas 4 ou 5 heures.
Si les actes souhaités ne peuvent pas être réalisés pendant cette durée, il est préférable d’envisager plusieurs interventions espacées de 3 à 4 mois. Un mommy makeover qui associe un lifting mammaire à une liposuccion peut généralement être réalisé lors d’une seule opération, de même s’il est associé à une plastie abdominale.
Le Dr Kron vous recommandera si qui est le mieux pour vous en termes de bénéfices/risques pour vous. Seule une consultation avec le chirurgien permettra de faire le point sur vos attentes, les gestes chirurgicaux à réaliser et les modalités du traitement les plus adaptées à votre cas.
Suites opératoires après un mommy makeover
- Les suites de l’intervention dépendent de l’importance du traitement et du nombre de zones traitées.
- Les douleurs postopératoires sont modérées et peuvent être limitées avec des antalgiques simples. Elles sont plus importantes dans les corrections de diastasis et dans les lipoaspirations importantes.
- Des ecchymoses ainsi qu’un œdème apparaissent sur les zones traitées. Ces effets secondaires disparaissent progressivement dans les jours qui suivent.
- Si une plastie abdominale est réalisée, le port d’une gaine compressive sera recommandée et un traitement anticoagulant prescrit pour 15 jours.
- L’hospitalisation peut être réalisée en ambulatoire ou nécessité une nuit après l’intervention.
- Dune manière générale, il faut considérer 3-4 semaines de convalescence avec un repos complet d’environ 5-10 jours.
- La reprise du sport pourra se faire progressivement après 2-6 semaines selon le type d’activités. Le Dr Kron, lui-même instructeur fédéral d’aïkido, ainsi que les deux coaches sportifs (diplômés d’état) du cabinet, Emilie et Ylane sauront parfaitement vous recommander et s’adapter à vous pour vos reprises d’activités sportives.